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Eco du mardi avec Objectif Gard

L'éco du mardi | Ces entreprises qui investissent sur l’économie d’énergie

Publiée le mardi 16 Février 2016 - Économie

Investir dans l'économie d'énergie est loin d'être instinctif pour les chefs d'entreprises. Cela peut même paraître antinomique. Pourtant, le pari peut se révéler payant, financièrement et écologiquement, comme l'ont fait Duc, à St Bauzély, Méridiès, à Nîmes, et SD Tech à Alès.

Basée à Alès depuis 1999, SD Tech est spécialisée dans l'analyse, la micronisation et le traitement des poudres fines et ultrafines. C'est désormais l'un des fleurons du bassin cévenol.

Engagée socialement, elle est partout, entre mécénat et lutte contre les discriminations. Elle a d'ailleurs obtenu le Label Diversité en 2014 pour sa politique d’égalité des chances. Très tendance, le développement durable n'y échappe pas.

"On assiste à des conférences sur le sujet, et dès notre arrivée, on a investi dans un compresseur qui renvoie l'air chaud dans les bâtiments"  rappelle David Bordeaux, directeur scientifique en charge de la recherche et de la formation.

Rentable d'ici 5 ou 6 ans

Ce n'est que le début. En 2014, la Chambre de Commerce et d'Industrie propose à l'entreprise un programme d'évaluation des coûts énergétiques : "Steeep". Pour Jalil Benabdillah, PDG, c'est une aubaine :

"Notre objectif est de diminuer les coûts, certes, mais pas seulement. Cela nous permet de nous remettre en cause, d'ouvrir une dynamique, de participer à la motivation des salariés, de gagner en confort et en sécurité", martèle l'ingénieur.

L'étude est sans appel. Elle montre que l'un des compresseurs, générateur d'énergie pour la production de micro-poudres, consomme :

"autant que le reste de l'usine, à savoir l'équivalent de 400 radiateurs à la fois !", se souvient David Bordeaux. Et de préciser : "On venait de l'avoir, d'occasion, il avait 15 ans".

Plutôt que de dépenser inutilement, SD Tech choisit d'investir plusieurs dizaines de milliers d'€ dans une nouvelle machine. Désormais, la vitesse est variable et les temps de veille ne sont plus énergivores. La consommation baisse immédiatement de 30%, tout comme la facture.

"Cet achat sera rentabilisé d'ici 5-6 ans", annonce Jalil Benabdillah.

Cette année, la société souhaite s'occuper d'un autre poste de dépense : les centrales d'aspiration qui captent les nuages de poussières, issus des broyeurs de poudres.

"On va installer un variateur et former le personnel à une utilisation plus économique", souligne David Bordeaux. 

De même, les tableaux électriques ont été équipés de "mouchards", pour analyser l'énergie dépensée. Enfin, il faudra travailler sur les comportements, tant sur les ordinateurs que sur le chauffage.

"On va devoir être vigilant et sensibiliser, sans devenir des dictateurs pour autant !", plaisante le responsable.

Au total, SD Tech espère rogner de 40 % sa consommation globale.

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