L’ECO DU MARDI Le Gard à la conquête des marchés étrangers
Avec 1 018 entreprises exportatrices, le Gard est le deuxième département du Languedoc-Roussillon à vendre ses biens et services à l'étranger. La CCI Nîmes et Alès aide les professionnels à conquérir de nouveaux marchés étrangers pour doper la croissance locale.
Le Gard, touché de plein fouet par la crise économique de 2008, a encore du mal à se relever. Selon le ministère du Travail, le taux de chômage en 2014 s'établit à 13,7 % dans le département, soit une augmentation de 6,3% sur l'année. Ralentissement de l'activité, faible évolution des salaires, inflation… Le marché intérieur stagne et ne semble pas promettre un regain de croissance significatif.
Produits agricoles et industriels prisés à l'étranger
Cependant, pour infléchir la tendance, certaines entreprises ont décidé d'aller conquérir de nouvelles parts de marchés à l'étranger pour accroître leurs activités. Le Languedoc-Roussillon se hisse au 8eme rang des régions les plus exportatrices de France avec 4169 entreprises qui vendent leurs produits à l'étranger. Le Gard et ses 1 018 entreprises est le deuxième département de la région qui exporte le plus. Un nombre toutefois en baisse de 3,5% par rapport à 2013 (-3,4 % au niveau régional).
Les entreprises qui exportent sont principalement des petites structures : 3167 des 4169 sociétés languedociennes possèdent moins de 10 salariés et 947 entre 10 et 249. Idem pour le Gard : 1 018 sociétés sur les 772 ont moins de 10 salariés, 229 ont entre 10 et 249. Un panorama à l'image du paysage économique français, principalement composé de petites et moyennes entreprises. Dans le top trois des produits les plus vendus hors de l'hexagone, on retrouve sans surprise les produits agricoles, la fabrication des boissons, de produits chimiques (type parfumerie et cosmétiques) et métallurgiques.
La CCI veut aider les entreprises à exporter
A l'image de la France, la balance commerciale du Languedoc-Roussillon est déficitaire : le territoire achète davantage de biens et de services qu'il n'en vend à l'étranger. Ainsi, par rapport à 2013, les exportations ont baissé de 3,4% tandis que les importations, sur la même période, ont cru de 10,6%. Rien de bien surprenant au vu de la tendance nationale : depuis 2004, le solde du commerce extérieur de l'hexagone est déficitaire (15,4 milliards au troisième trimestre 2014).
La frilosité des entrepreneurs à l'exportation, liée à une méconnaissance des marchés et des techniques pour y accéder, est l'un des frein à la croissance. C'est pourquoi les CCI de la région organisent chaque année une kyrielle d'évènements et de formations. En 2014, 19 Journées pays en partenariat avec Business France et des CCIFI ont été organisées. Le mois dernier la CCI Nîmes a mis en place une rencontre autour de la Croatie (la CCI Alès proposera prochainement une journée autour de l'Allemagne), dont le marché recèle de nombreuses opportunités pour les entreprises françaises, en raison de la modernisation de son industrie, équipements des infrastructures et consommation de ses ménages.
Onze formations ont été dispensées pour permettre aux chefs d'entreprise de se familiariser avec les techniques administratives du commerce extérieur, les enjeux risques et coûts de la chaine logistiques ou encore la sécurisation documentaire des paiements… Enfin, les chambres consulaires font aussi la promotion des salons à l'étranger et organisent des rencontres d'affaires pour permettre à l'entrepreneur de nouer un premier contact qui, in fine, pourrait rapporter gros.