L’ÉCO DU MARDI | Les économies d’énergies, prochain défi des commerçants
Dans le centre-ville de Nîmes, Valentine, vendeuse dans le magasin de vêtements "Holi Shop", se dit très concernée par l'économie d'énergie. Depuis la création du magasin, la propriétaire a instauré des mesures afin de limiter sa consommation d'énergie
"La vitrine est allumée jusqu'à 21h30 au plus tard. On éteint également la plupart des lumières entre midi et deux. Seules une ou deux restent allumées pour que les clients sachent que c'est ouvert".
Des restrictions qui concernent également le chauffage, qu'elles éteignent tous les soirs et rallument chaque matin, en le programmant sur l'économiseur d'énergie. Les deux femmes ne comptent pas s'arrêter en si bon chemin.
Elles prévoient d'autres mesures pour optimiser leurs économies d'énergie : "Le parquet est très mal isolé. On aimerait entamer des travaux pour avoir une meilleure isolation et ainsi mieux conserver la chaleur", projette Valentine.
A Alès, les commerçants font sensiblement les mêmes efforts pour économiser de l'énergie. Brigitte, fleuriste, et Michel, vendeur de produits de jardin, privilégient les ampoules à basse consommation. "Nous manquons de moyens et aussi d'information pour faire plus", note la commerçante. "Mais on y pense", assure t-elle. A quelques rues de là, une enseigne d'optique a choisi d'éteindre la vitrine lorsque la boutique est fermée et d'utiliser des éclairages led basse tension. "Nous avons beaucoup de spots qui nous amènent de la chaleur et nous permettent de moins utiliser le chauffage", note t-il. Pour l'heure, les enseignes interrogées n'envisagent pas la mise en place de nouvelles pratiques, sans doute par manque de sensibilisation sur le sujet.
Gabriel Girardeau, qui tient le magasin Phot’Art rue de la république à Bagnols, prend la problématique énergétique très au sérieux : "on a investi dans un matériel récent qui consomme moins d’énergie, ce qui nous a permis de diviser par trois notre consommation d’énergie."
Voilà qui est loin d’être anecdotique, le budget énergie étant pour lui "le deuxième budget après le loyer." En ce qui concerne l’éclairage, "le relamping (changement des lampes, ndlr), on le fait petit à petit, car le coût est très important, 10 à 12 000 euros sur le magasin, estime Gabriel Girardeau. Alors dès qu’une lampe grille, on met une LED systématiquement." Et toujours dans une optique d’économies d’énergie, "la nuit on éteint tout, les vitrines et les machines."
Mieux, l’Association des commerçants bagnolais, dont il est co-président, "a mis en place un canevas avec la CCI et l’agglo du Gard Rhodanien qui concerne spécifiquement l’éclairage du magasin, qui est le premier pôle financier dans la majorité des commerces, pour aider au relamping. On en est à l’évaluation des besoins et à la recherche de candidats.
" L’idée est de "faire un diagnostic pour définir l’éclairage le plus adapté, c’est du sur-mesure."